Rue Descartes - Day 5

I didn't live a long time as a flounder, on the bottom, just a couple of days. I've been so ill that I asked to be tested for COVID, and it came out negative, just to give me the insight on how quiet and efficient the things are here in the West, at the height of an apocalypse. It was the very same day that the vaccine was announced, and it was as if I suddenly realised that Christmas is coming.
Maintenant c'est moi qui descends Rue Descartes, quand la Ville se comporte toujours fidèle à sa nature, Gardłowym śmiechem odzywając się w ciemności, / Wypiekając długie chleby i w gliniane dzbanki nalewając wino, / Ryby, cytryny i czosnek kupując na targach, / Obojętne na honor i hańbę i wielkość i chwałę,
J'ai acheté des crevettes et du vin blanc, et je n'ai pas voulu des patates douces, je les deteste (mais ils sont en promotion, Madame, seulement pour ce weekend). J'ai l'envie de la viande de crocodile pour le Noël, accompagnée des feuilles vertes de manioc. Je fais l'amour pendant qu'ils font la guerre. En Pologne - c'est à dire nulle part - wiadomo: na świętego Marcina zadyma się zaczyna. 
Ce que ce pays donne au monde, c'est moi. Juste comme Roumanie a donné au monde Cioran, qui ne voulait parler roumain à personne. Ils m'appelleraient traîtresse de la race, s'ils savaient combien je désire les mains poilues d'un de ces frères à moi. Et pourtant, to wszystko już było i zmieniło się / W pomniki przedstawiające nie wiadomo kogo. Et la civilisation, c'est moi, pour eux à jamais perdue, moi et cette sacoche et les livres qui sont dedans.
Opieram łokcie o szorstki granit nabrzeża quand je suis de retour du pays souterrain et je vois en lumière. J'écoute une cantate de Bach pour me sentir européenne, car c'est ça, l'Europe, une cantate de Bach ouie entre le souvenir des feuilles de manioc et des huitres passées par le feu et du rougir des lions et les mains poilues de ce frère à qui j'ai promis tous les plaisirs de ce monde et de l'autre. Et je ne veux surtout pas qu'on me parle roumain au lit.